Quand la mort n’est plus là parmi nous, alors nous devenons des Morts – Vivants. La peur, si grande de celle-ci, nous prive de la Vie avant l’heure.
Alors qu’elle est l’Expérience qui nous unis tous, au même titre que celui d’être Nés, Comment se fait-il que nous ne vivions pas plus, que nous ne partagions pas plus ensemble, ces instants de morts au cœur de nos vies ?
Les plaies du Deuil ont besoin d’être accompagnées, comme on le ferait avec des nouveaux nés. Elles ont besoin de soin et d’attention, de présence. C’est un processus qui, à minima, a besoin d’être reconnu et entendu.
Car à la souffrance de perdre un être cher, s’ajoute souvent la souffrance de ne pas être accompagné, écouté, et ce, dans la durée.
« Finir son Deuil » n’a aucun Sens : lorsqu’on expérimente la mort d’un proche, la perte d’un membre de notre famille, ou encore de notre propre corps, nous sommes transformés à tout jamais, par la perte de ce qui fait sens.
Toute la vie nous allons être malaxés par ça, et toute la vie, le manque sera là, dans tout notre être.
Est-ce qu’on va le nier ? Au risque de nous renier ? Est-ce qu’on va s’arrêter de vivre pour autant ?
Que le Deuil soit notre compagnon bienveillant, dans la brutalité de la perte de nos croyances, de nos rêves, de la disparition de nos amours, de la mort de nos entrailles.
J’ai le désir de nous offrir à tous ce bouquet de fleurs qui contient tous les possibles,
et d’aller m’endormir telle « la belle au bois dormant »
me déposer doucement dans ce temps de l’avant…
Prendre le temps de panser les pertes, de laisser se faire les Deuils nécessaires et fleurir en moi cette forme de sagesse et de paix qui émerge, lorsque je me laisse aller vaillamment à la nature du temps, et au processus permanent de Vie / Mort / Vie.
Dans le Silence et l’absence, un monde meurt, pendant qu’un autre naît ;
et Je Choisis de le Vivre.
Crédits photos : Laurence Bichon https://blog.laurencebichon.com
Photos réalisées dans le cadre du projet « Renaissance 2020 », dans lequel la photo est employée comme outil thérapeutique dans mon processus de renaissance